Sichuan, de Ybin à Puge. Partie 2

En route pour Ybin. Heureusement que j’ai pu me joindre à un petit groupe de Chinois sympathiques pour visiter la mer de bambous parce-que c’est une contrée immense et difficilement visitable seul car pas de transports locaux. 1 heure 30 de bus aller, 1 heure 30 retour. Un peu rapide. Visite au pas de course (j’ai horreur de ça) du musée rempli de très jolis meubles originaux et objets en bambous. Traversée de la forêt de bambous…C’est aussi monotone que la forêt des Landes en train…Toujours la même espèce. Alors qu’il y a je crois de mémoire 1200 espèces de bambous. La bambouseraie d’ Anduze en France, bien que toute petite par rapport à la mer de bambous de Ybin est bien plus variée et enrichissante.

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Un coup de téléphérique, et on se rattrape par une belle promenade à flanc de rocher, taillé dans la masse, avec quelques temples par ci par là et quelques sculptures, gravures et bas-reliefs dans le roc très rouge comme dans l’Estérel. De la haut magnifique vue sur la campagne. Sauf erreur de ma part, c’est bien à Ybin, dans la rue principale, qu’il y a une grande église catholique. Elle n’a pas bougé et de part et d’autres il y a les si élégants sic..bâtiments chinois. En tout cas c’est bien pratique pour se repérer. A l’hôtel à Ybin, je croise un jeune couple qui parle un peu anglais. A ma question, comment va t’on à Xi Chang ? Réponse: pas de problème, c’est ma ville natale Vous prenez le bus No 5 en face, pour la gare de …Le car est à 6.30 heures et 3 heures 30 après vous arrivez.

Bon. J’arrive à 6 heures du matin à la gare, et j’apprends que le car vient de partir parce-que l’heure de départ c’était 6 heures et non 6.30 heures…mais chance, il y a un autre départ à 8 heures 30 . Parfait. Le temps passe et je ne vois toujours pas arriver la ville de Xi Chang. Ma voisine m’explique que c’est loin…8 heures plus tard je débarque à Lei Bo, une bourgade de quelques rues…et je suis encore loin. Lorsque l’on cherche une adresse en Chine il faut toujours poser au minimum trois fois la question à trois personnes différentes, et jamais à la police pour arriver à destination.. Je le savais mais ces jeunes gens que j’avais questionnés me paraissaient fiables…et je n’ai même pas pris le temps de consulter ma carte. On apprend toujours…

A Lei Bo, où il y au moins quatre rues… J‘aborde un jeune homme, tout de bleu vêtu avec un bel appareil photo en bandoulière. Tiens un premier et rare touriste chinois? Que nenni, un policier! Sur son tee shirt bleu on peut voir POLICE brodé bleu en tout petit caractère. Discret n‘est-ce pas? Sympa, il m‘a donné son numéro de téléphone, sans pour autant me demander le mien, ni mon passeport. Si vous avez un problème, n‘hésitez pas à m’appeler.

Nuit, puis renouveau trajet de 8 heures pour enfin arriver à Xi Chang : Ville propre sans aucune âme. Le Kourou chinois est à côté. Qionhai hu est un lac bordé de jardins tristounets, le musée de la minorité esclavagiste YI est intéressant, le temple lu shan également.

En route pour PUGE. A l’hôtel, ils m’ont griffonné le nom de la gare autoroutière, et indiqué quel bus prendre pour m’y rendre car les taxis ne sont pas légion ici. Dans le bus bondé j’ai montré mon papier à mon voisin qui m’a dit = qui m’a fait comprendre qu’il descendait au même arrêt que moi et qu‘il allait aussi à PUGE. On n’a pas pris le car mais une voiture collective pour un poil plus cher , mais c’est plus rapide. En route j’ai vu un marché mais on ne s’est pas arrêté. Arrivé à PUGE, rien à voir, bien déçu… Je suis monté dans un car, et j’ai pris la route en sens inverse, en regardant attentivement. Top, le marché est là. Les chauffeurs de car sont attentifs en Chine et le chauffeur m’a dit: Mon garçon, ici ce n’est pas Xi Chang (ne connaissant pas le nom de lieu j’avais acheté un billet pour Xi Chang). Oui je sais, merci bien.

Incroyable, un marché de la minorité YI. Les femmes sont habillées de manière éclatantes, leurs vêtements sont très beaux. Un patchwork de couleurs sur un fond bleu azur. Je me suis longuement promené dans le marché, j’ai goûté quelques rafraichissantes boissons, touché des yeux, humé. Un rare plaisir et la gentillesse complice des habitants. Zéro touriste. Les femmes vendent, et pendant ce temps les hommes habillés de gris passe muraille, jouent au billard… Quelques jeunes femmes sont en jean et tee shirt… la fin est programmée.

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